Solutions pour promouvoir l’inclusion

En classe, vous pouvez poser certains gestes pour tuer l’exclusion dans l’œuf. L’un d’entre eux consiste à parler de la déficience de manière à souligner sa normalité. Enseignez les aptitudes sociales. Donnez l’exemple en parlant directement aux étudiants ayant une déficience, en utilisant le même ton de voix et le même respect que pour les autres étudiants.

Le mentorat par les pairs mène à plus de compréhension… et à une carrière!
Le mentorat par les pairs mène à plus de compréhension… et à une carrière!

À l’école secondaire, j’ai suivi un cours de mentorat par les pairs qui a profondément transformé ma vie. Par l’entremise de ce programme simple mais très instructif, j’ai tissé des liens d’amitié avec des camarades incroyables que je n’aurais sans doute pas pu connaître autrement. Certains de mes nouveaux amis avaient eu un diagnostic d’autisme ou de difficultés d’apprentissage. L’une de mes responsabilités dans leurs classes étaient de les aider à s’entraîner pour les Olympiques spéciaux de l’école secondaire. Je les aidais également à faire leurs devoirs sur une base individuelle, en plus de passer des moments agréables à jouer avec eux. Plus j’ai appris à connaître ces élèves, plus j’en suis venue à comprendre à quel point leur expérience de la vie scolaire était distincte de celle des autres élèves. J’ai pu observer qu’on leur criait parfois des noms, qu’on se moquait d’eux, qu’on les comprenait souvent mal, et pire encore : qu’on les ignorait.

J’ai retiré de ce cours bien davantage que des crédits académiques. Cela m’a dévoilé ma vocation d’œuvrer auprès de personnes ayant une déficience intellectuelle. C’est ce que j’ai fait pendant six ans dans un programme de jour de L’Arche, avant de devenir aide-enseignante au sein de la Commission scolaire catholique de Toronto (Toronto Catholic District School Board). Mon travail d’aide-enseignante a renforcé ma prise de conscience que la vie n’est pas facile pour tout le monde, mais il m’a également aidée à vivre les valeurs de confiance, d’acceptation et d’amitié grâce à mon amitié avec des personnes ayant une déficience intellectuelle. Cela m’a apporté une plus grande acceptation de moi-même et une conscience accrue de l’importance de vivre pleinement chaque jour.

Meghan Rogers, Assistant d’enseignement, Toronto, ON

Mettre l’inclusion en pratique dans un cours sur le leadership
Mettre l’inclusion en pratique dans un cours sur le leadership

Dans mon cours sur le leadership au deuxième cycle du secondaire, j’inclus des élèves de 3e, 4e et 5e année du secondaire. En général, un ou deux élèves ayant une déficience intellectuelle sont pleinement intégrés à ce cours. Je crois que cette diversité d’âges et de capacités aide à développer les aptitudes au leadership de chacun. Je crée des groupes de 7 ou 8 élèves. Entre autres activités, les élèves organisent des événements scolaires tels qu’une Journée internationale et une collecte de fonds pour l’Hôpital des enfants malades. Ce sont des activités amusantes qui font appel à la créativité et au travail en équipe de nos élèves. J’ai remarqué que lorsque les aide-enseignants accompagnent leurs élèves dans les groupes, les autres ne s’adressent pas directement à l’élève ayant une déficience, mais attendent que l’AE facilite la participation de ce dernier. Pour cette raison, il n’y a plus d’AE en classe pour ce cours, et je demande aux élèves du groupe d’inclure l’élève avec une déficience. Habituellement, je charge un élève de s’en assurer. Cette méthode s’est avérée efficace pour permettre aux élèves avec et sans déficience, de se rencontrer vraiment et de se connaître.

Bonita Latchman, TCDSB, Toronto, ON.

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