Prendre des risques

Prendre des risques pour encourager la vie sociale

La majorité des parents ont beaucoup plus de difficulté à laisser leur enfant ayant une déficience partir avec ses amis que faire de même avec leurs autres enfants. Essayer de modérer (avec prudence) nos instincts protecteurs en vaut la peine.

Si un jeune ayant une déficience reçoit toujours le message qu’on ne peut pas lui faire confiance lorsqu’il est seul, il éprouvera probablement beaucoup plus de difficulté lors de la transition à l’âge adulte.

Prendre des risques avec les relations à court terme

Certains parents croient que les relations ayant peu de chance d’être durables ne valent pas la peine qu’on y investisse des efforts. Or, comme tous les jeunes, les personnes ayant une déficience peuvent apprendre beaucoup sur ce que signifie être un ami et tirer beaucoup de plaisir des relations à court terme.

Certains parents mentionnent la souffrance qu’a vécue leur enfant lorsqu’une relation à court terme s’est terminée. Cela se produit fréquemment dans les cercles de jeunes; ils tendent à être mobiles et ne sont pas toujours doués pour garder contact. La meilleure protection contre cette souffrance liée à la perte d’un ami est d’avoir un réseau d’amis.

Bien sûr, si vous savez à l’avance qu’une relation ne durera pas, c’est une bonne idée d’essayer d’expliquer dès le début à votre jeune qu’elle sera temporaire – que ce sera une personne avec qui s’amuser pour quelques semaines ou quelques mois seulement. Efforcez-vous d’indiquer à votre jeune les limites de cette relation et de lui expliquer que cette personne ne peut pas être dans son cercle d’amis le plus rapproché – qu’il ne peut pas tomber amoureux ou s’attacher excessivement à cette personne. Si vous savez à quel moment cet ami s’éloignera, aidez votre jeune à noter le temps qui reste sur un calendrier. Lorsque la fin arrivera, planifiez une fête de départ avec votre jeune. Ces rituels d’adieu aident à signifier la fin d’une période et peuvent faciliter la transition.

Le programme « Vrais copains » crée des liens entre des étudiants au secondaire ou à l’université et des personnes avec une déficience intellectuelle. Les étudiants ne sont généralement pas en mesure de s’engager plus longtemps qu’un an ou deux. Le programme en souffre parfois. Il n’est pas recommandable qu’un participant à ce programme soit le seul ami de votre enfant, mais les désavantages de cette relation à court terme sont largement compensés par la possibilité pour votre jeune de développer ses aptitudes sociales en se mêlant aux autres dans la communauté. Évidemment, encouragez le participant à poursuivre la relation au-delà de son engagement initial si tout se déroule bien.

Comment un parent a facilité les relations en classe

Josie a embauché des collègues de classe de Jonathan pour faire des sorties de fin de semaine, ou pour passer du temps avec Jonathan quand elle et son mari sortaient. Aujourd’hui, ces jeunes sont toujours les amis de Jonathan, bien qu’elle ne doive plus les payer.

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Prendre des risques avec les relations amoureuses, la sexualité et le mariage

Les familles sont fréquemment craintives que leur jeune devienne sexuellement actif ou simplement curieux au sujet de la sexualité, ou encore qu’il souhaite se marier. Elles ont peur que leur jeune soit exploité. Elles ont peur qu’il ne réfléchisse pas suffisamment à ses actes et se retrouve dans de mauvaises situations. Mais si l’on souhaite à notre jeune qu’il vive pleinement sa vie, avoir un copain ou une copine et devenir amoureux en fait partie. Il est vrai qu’il éprouvera sans doute des chagrins d’amour – peut-être à plusieurs reprises. Il est également vrai qu’il devra peut-être changer ses rêves. Aidez-le à comprendre que cela fait partie d’une vie pleinement vécue, qu’il y survivra et en sortira chaque fois un peu plus sage.

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