Les amis à l’école et au-delà
Certaines écoles ont des politiques visant à créer des cercles de soutien à l’intention de leurs jeunes ayant une déficience, en faisant appel aux leaders parmi leurs camarades. Les camarades sans déficience sont bien sûr invités à se joindre au cercle, et la volonté initiale d’un jeune de « rendre service » est importante mais il doit y avoir quelque chose de plus pour que l’amitié soit durable.
Les éducateurs peuvent faciliter les amitiés
Susan parle de certains enseignants à l’école secondaire de Rebecca qui ont compris l’importance de l’inclusion et l’ont intégrée dans leur programme d’études. Les étudiants provoquaient des occasions pour Rebecca de s’impliquer dans des tâches à l’école et au-delà, et recevaient des crédits académiques pour ce faire. Cela a donné la chance à ces étudiants de mieux connaître Rebecca et éventuellement de tisser des liens d’amitié avec elle. Tous ne sont pas devenus ses amis, mais ils ont néanmoins été initiés à ce genre de relation.
1. Efforcez-vous de travailler avec l’administration de l’école et les enseignants afin de créer un cercle d’amis qui puisse perdurer après que votre fils ou fille ait quitté l’école. Un aspect important est le choix des personnes invitées à se joindre au cercle. L’enseignant aura sans doute des suggestions. Demandez-lui d’essayer de trouver des candidats qui partagent des intérêts ou qui ont des points communs au-delà du milieu scolaire avec votre jeune. Et encore mieux, des candidats qui vivent à proximité de chez vous.
2. Au cours de l’élaboration du cercle de soutien, encouragez l’école à aider votre jeune à s’approprier le processus de création de liens d’amitié – en formulant ses préférences concernant les personnes à inviter à se joindre au cercle. Si nécessaire, l’enseignant ou vous-mêmes devriez vous risquer suivre vos intuitions plutôt que de ne rien faire. N’ayez pas peur d’essuyer des refus. Passez simplement à la prochaine personne sur la liste.
3. Le cercle constitue un cadre d’interactions régulières avec d’autres étudiants ou membres de la communauté, et possède donc un potentiel important de création de relations durables. Le succès du cercle, c’est à dire la croissance des relations, même en-dehors du contexte scolaire, dépend du suivi mis en place à l’école et dans la famille. Lorsque l’école encourage des rencontres régulières du cercle, ces rencontres peuvent donner au jeune une occasion de mettre en pratique ses aptitudes sociales.
Le problème est la question de la confidentialité – comment partager des noms et des numéros de téléphone lorsque toutes ces informations sont détenues par l’administration scolaire? Il devrait y avoir des événements sociaux où les parents puissent se rencontrer et échanger des noms et des numéros de téléphone.
KE, MB
Les parents ont besoin d’avoir accès aux noms et aux coordonnées des autres jeunes et familles avec qui leur enfant est en contact à l’école. Vous pouvez tenter de résoudre la question de la confidentialité en demandant au personnel de l’école de faire office d’intermédiaire. Autorisez-les d’abord à transmettre vos coordonnées à des personnes ou des familles répondant à certains critères. Ces personnes pourront ensuite vous contacter.
BJ, ON
Scolarité et inclusion
Guillaume explique le choix que sa famille a fait au sujet de la scolarité de David et Anne. (Guillaume est leur frère.) L’intégration en classe régulière peut être une option intéressante mais pas quand les personnes risquent d’être marginalisées et d’avoir de la misère à développer des amitiés sincères. C’est pour cette raison que la famille de Guillaume a décidé de faire suivre le cursus scolaire de David et Anne dans des écoles spécialisées.